Le temps de la narration (présent ou passé) va déterminer le rapport entre le lecteur et le récit : Le présent offre plus de proximité puisque le lecteur suit une intrigue qui est en train de se dérouler, le passé propose plus de recul car l’histoire est terminée avant que l’on commence à la raconter.
Quand il y a beaucoup d’ellipses et de flashbacks, c’est plus compliqué pour le lecteur de suivre une histoire écrite au présent.
Le choix de la personne (je ou il) correspond à la place du narrateur dans l’histoire. Le narrateur est-il un personnage de l’histoire ? Si oui, on écrit à la première personne. Ca devient le récit autobiographique d’un personnage de fiction. Ca peut donner une forme de réalisme, au point que le lecteur se demande s’il s’agit vraiment de fiction, comme par exemple dans les histoires de Sherlock Holmes, racontées par Watson.
Petite contrainte : si vous utilisez la première personne, votre narrateur est le personnage principal de l’histoire, vous racontez l’histoire de son point de vue. Si vous commencez à raconter ce que pensent les autres personnages ou ce qu’ils font quand ils ne sont pas avec le narrateur, vous faites apparaître un second narrateur (un narrateur « omniscient »), et ça peut prêter à confusion.
Le choix du narrateur-protagoniste peut-être une bonne solution si vous craignez que votre personnage ne soit pas empathique. Si, par exemple, votre héros est un tueur en série, le lecteur peut avoir du mal à le suivre, à s’identifier. Mais si ce personnage est le narrateur, il se confie au lecteur qui devient, d’une certaine façon, son complice. Le tueur peut aussi expliquer pourquoi il agit ainsi, et le lecteur peut mieux le comprendre. C’est l’une des astuces du livre « Ce cher Dexter » de Jeff Lindsay, le livre qui est à la base de la série Dexter.
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