Nouvelles fantastiques du XIXe siècle
Dix grands noms de la littérature, dix nouvelles fantastiques, merveilleuses, somptueuses…
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Dix grands noms de la littérature, dix nouvelles fantastiques, merveilleuses, somptueuses…
Si le xviiie fut le siècle des Lumières, le suivant fut peut-être celui des Ténèbres. En effet, ceux qui le traversèrent se prirent d’une fascination maladive pour les évènements surnaturels, les créatures démoniaques, la mort et l’au-delà. Cette anthologie vous propose de découvrir dix nouvelles parmi les plus représentatives de la littérature fantastique du xixe siècle.
Prenez donc garde, téméraires lecteurs, car vous êtes sur le point de rencontrer le diable, vous allez côtoyer les morts et vous assisterez à des phénomènes étranges et inquiétants. Tout comme moi, vous ne croyez certainement pas à ces fadaises, mais lorsque ces fantômes poseront sur votre épaule leur main glacée, lorsqu’ils vous toiseront de leur regard sans âme, vous vous élèverez au-delà de la raison. Lorsque tout autour de vous ne sera qu’effroi et désolation, vous perdrez votre jugement et il ne restera que l’angoisse pour vous accompagner dans la nuit.
Ces histoires ont impressionné et ravi plusieurs générations. Beaucoup d’entre elles s’inscrivent dans la continuité du mouvement romantique. Certaines ont immédiatement été considérées comme des œuvres majeures et d’autres ont, à l’époque, été jugées plus anecdotiques au regard de l’histoire. Mais le temps, qui seul donne leur vraie valeur aux choses, les a toutes élevées au rang de classiques. Vous retrouverez des nouvelles célèbres de Théophile Gautier, Guy de Maupassant ou Edgar Allan Poe, et des textes moins connus de Robert-Louis Stevenson (L’étrange cas du docteur Jekyll et de mister Hyde) ou Bram Stoker (Dracula). Également un petit conte d’Alphonse Daudet dont les résonances écologiques sont d’une étonnante actualité, des histoires de Marcel Schwob, Auguste de Villiers de l’Isle-Adam ou encore Jules Verne.
Théophile Gautier
Théodore est invité à séjourner chez un ami normand. Une fois seul dans sa chambre, il voit les objets s’animer subitement. Une cafetière vient se placer dans le foyer de la cheminée et les personnages des tableaux commencent à sortir des cadres…
II Le diable à Berlin (1840)
Edgar Allan Poe
Un homme retranché dans le souvenir de son aimée disparue entend, à minuit, un bruit qui le saisit de terreur. Il cherche alors le visiteur qui en est à l’origine. En ouvrant sa fenêtre, il livre le passage à un corbeau qui va lui tenir d’étranges propos.
IV Wood's town (1873)
Alphonse Daudet
Des hommes détruisent une forêt pour y construire une ville, mais la forêt semble déterminée à récupérer son territoire.
V Véra (1874)
Auguste de Villiers de L'Isle-Adam
Le comte d’Athol vient de coucher dans un cercueil de velours son épouse adorée, Véra, mais tout autour de lui la rappelle, au point que le comte a bientôt l’impression qu’elle continue de vivre. La mort peut-elle briser un amour si fort ?
Robert-Louis Stevenson
Le vieux révérend Soulis suscite malgré lui l’effroi de ses paroissiens comme aucun homme d’église. Mais de tragiques évènements l’ont durablement marqué, il y a fort longtemps, lorsqu’il prit pour servante une vieille boîteuse du nom de Janet…
VII Une prophétie de Bohémienne (1883)
Bram Stoker
Joshua se rend à un campement de Gitans installé près de chez lui pour qu’on dise la bonne aventure. Une Bohémienne lui prédit alors un terrible drame.
Jules Verne
En pleine nuit, alors qu’une violente tempête frappe Luktrop, le docteur Trifulgas, un médecin cupide, est demandé au chevet d’un homme mourant à l’autre bout de la ville. C’est pour lui le début d’un étrange périple.
IX La morte (1887)
Guy de Maupassant
Un homme se cache dans un cimetière pour passer une dernière nuit auprès de celle qu’il aimait et qui est morte, et devient le témoin d’un évènement incroyable.
Marcel Schwob
Dans un train de nuit, un voyageur partage le wagon avec deux hommes. Si le premier finit par s’endormir, le second se révèle un bien inquiétant individu.
Couverture : Anne-Cécile Delpeuch, d'après une gravure anonyme du XIXe siècle.
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